jeudi, avril 03, 2008

Des moyens et des fins de l’Histoire

« C’est précisément la fin suprême assignée à l’Histoire –la disparition du mal dans le triomphe des Lumières– qui dégrade des hommes en moyens et les offre au sacrifice » (Alain Finkielkraut)
« […] sous le prétexte de vitupérer un régime politique, on lui adresse le plus grand des éloges : en effet, “parenthèse inutile dans l’Histoire” est une définition proche de la plus belle image d’un temps heureux. Temps heureux que celui dans lequel la vie humaine serait réellement inutile, vide de sens, autrement dit où elle serait une fin en soi et non un instrument de future, ni un échelon dans la chaîne d’un quelconque devenir… ». (Rafael Sánchez Ferlosio)
« Les mots “la fin de l’Histoire” n’ont jamais provoqué en moi ni angoisse ni déplaisir. “Comme il serait délicieux de l’oublier, celle qui a épuisé la sève de nos courtes vies pour l’asservir à ses inutiles travaux, comme il serait beau d’oublier l’Histoire !” (La vie est ailleurs). Si elle doit finir (bien que je ne sache pas imaginer in concreto cette fin dont aiment parler les philosophes) qu’elle se dépêche ! » (Milan Kundera)

1 commentaire:

Jigé a dit…

Salut et merci du partage. Mais rien depuis avril. Serais-tu parti?

c’est par hasard que j’ai atterri sur ton blog. le mien est consacré à la connaissance de soi (http://connaissancedesoi.blogspot.com/). si le coeur t'en dit, tu es bienvenu.